Colette Avital : "Les Etats-Unis ne mettront jamais en danger la sécurité d’Israël"

 

04/06/09

Gérald Papy

La Libre

 

L'ex-députée explique la position travailliste. Timide ? EntretienAncienne députée et vice - Présidente de la Knesseth, Colette Avital est la secrétaire internationale du

Parti travailliste israélien. Rencontre à l'occasion d'une visite à Bruxelles à l'initiative de l'organisation "The Israel Project".

 

Le Parti travailliste fait-il suffisamment entendre sa voix sur la question palestinienne ?

 

Il est évident que notre politique et celle d'Avigdor Lieberman sont à deux pôles très différents. Nous allons essayer de faire prévaloir une politique beaucoup plus

ouverte et beaucoup plus pragmatique. Il y a une marge de manœuvre et il n'y pas eu de décision qui puisse déjà indiquer, une cinquantaine de jours après l'installation du

gouvernement, qu'il a déjà une politique bien arrêtée. Il est au début de sa route. Certes, il y a eu certaines déclarations qui n'ont pas plu à tout le monde et qui ont

peut-être été tactiques. Mais si Netanyahou n'a pas parlé de deux Etats pour deux peuples, il a quand même parlé du besoin d'avoir un Etat palestinien à certaines

conditions : la reconnaissance par cet Etat palestinien qu'Israël est la patrie du peuple juif et la sécurité. Ce ne sont pas des demandes extrêmes.

 

Le Parti travailliste les partage-t-il ?

 

Nous partageons le souci et le besoin de sécurité. Nous ne partageons pas la même préoccupation que Netanyahou sur le besoin de reconnaissance qu'Israël est l'Etat juif,

parce que nous croyons, moi-même et une grande partie de mes collègues, que la manière de nous définir est notre propre souci. La formule que je retiens est que c'est

l'Etat du peuple juif.

 

Mais vous n'en feriez pas un préalable à une reprise des négociations ?

 

Non. La reconnaissance de l'Etat d'Israël en tant qu'Etat me satisfait.

 

N'y a-t-il pas urgence à définir la politique du gouvernement israélien ?

 

Le gouvernement d'Israël attend le discours d'Obama pour voir la politique qu'il devra mener. Quel sera ce discours ? Y présentera-t-il son plan pour le Proche-Orient ? Il

y aura énormément d'efforts au sein du gouvernement israélien pour arriver à une politique commune. Si on n'arrive pas à ce consensus, le Parti travailliste devra quitter

le gouvernement. Ce n'est pas une tragédie. Je suis convaincue qu'Ehoud Barak ne restera pas dans un gouvernement où l'immobilisme sera à l'ordre du jour.

 

Les relations entre les Etats - Unis et Israël sont-elles entrées dans une nouvelle phase avec Obama ?

 

Je crois que oui. D'abord, la nouvelle administration est venue au pouvoir en disant que le Moyen-Orient sera une priorité et elle l'a prouvé dès le premier jour. Ensuite,

ils ne pourront pas sortir de l'Irak sans un soutien régional. Ils ont besoin de changer l'image des Etats-Unis dans les pays arabes. C'est une des raisons qui fait que de

leur point de vue, les dossiers israélo-palestinien et israélo-syrien doivent bouger.

 

Vous ne pensez pas que la relation privilégiée entre les Etats-Unis et Israël est peut-être révolue ?

 

Je n'ai pas cette impression. Les relations sont très intimes et très profondes. Et je ne crois pas que Obama ait une perspective différente. N'oubliez surtout pas que 80 %

de la communauté juive a voté démocrate. Il peut y avoir, comme entre amis, des discussions sur ce qui est bon à faire, quand, comment, de quelle

manière Une chose dont je

 

suis absolument certaine est que les Etats-Unis ne feront jamais quoi que ce soit qui mettra en danger la sécurité d'Israël. A aucun niveau.

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